Place aux guérilleros “verts”

A l’aide de petites bombes végétales, des jardiniers clandestins ensemencent les friches, embellissent les cités et éveillent les consciences.
29.10.2009 | Isabelle Paré | Le Devoir

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En avril dernier, le mot est lancé sur Internet. Les invitations courent sur Facebook. Tout sera préparé à l’aide d’un manuel détaillé obtenu sur la Toile, confectionné avec les moyens du bord. Puis, on décidera du jour de l’attentat à la bombe… verte. “Une vingtaine de personnes se sont donné ­rendez-vous sur Facebook. Puis on a fait des bombes de semences que les gens sont allés lancer là où ça leur plaisait”, explique Sarah, une designer graphiste, nouvellement initiée à ce loisir urbain.

La préparation de bombes de se­mences (seedbombing) fait partie des activités choyées par les guérilleros urbains qui tentent de changer le visage de leur quartier par le jardinage clandestin. Facile. Prenez une boule d’argile, ajoutez un peu de terre, du compost, de l’eau, et insérez des semences triées sur le volet. Laissez sécher. Puis bombardez dans un endroit miteux et laissé en friche, en manque criant de verdure.

Encore embryonnaire à Montréal, le guerilla gardening (guerillagardening.org) est en pleine progression en Amérique et en Europe. Quand ce n’est pas avec binettes et râteaux que les citoyens décident d’améliorer les terrains bétonnés de leur ville, c’est à l’aide de ces bombettes végétales, qui peuvent être lancées sur les terrains inaccessibles et hostiles à presque toutes les formes de végétaux.

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