L'agriculture s'installe à Berlin

Jardins partagés et fermes urbaines essaiment dans les grandes métropoles du monde entier. L'hebdomadaire allemand Der Spiegel raconte une expérience récente dans un quartier multiethnique de Berlin.
11.08.2010 | Daniela Schröder | Der Spiegel


Dans le Prinzessinnengarten, en juin 2009 - CC Prinzessinnengarten.net

A Berlin, sur la Moritzplatz, là où se rejoignent les quartiers de Kreuzberg et de Mitte dans un univers de béton, là où la plupart des Berlinois ne font que passer, la ville s'est transformée en campagne. Dans le Prinzessinnengarten [jardin des Princesses], tout le quartier sarcle, arrache et remue la terre : jeunes et vieux, universitaires et travailleurs, Turcs, Russes et Allemands. Dans les années 1920, un magasin se dressait à cet emplacement. Aujourd'hui, sur le terrain vague, non loin du mur qui divisait jadis les deux Allemagne, poussent des légumes et des herbes certifiés bio originaires des quatre coins de la planète.

Pour fêter le début de l'été, des immigrés du quartier de Kreuzberg repiquent des plants qu'ils ont fait pousser dans leur appartement. Menthe turque, coriandre marocaine, ignames africaines : chacun a sélectionné un produit typique de son pays d'origine. Lin Lijun promène un arrosoir rempli d'eau dont elle abreuve méticuleusement ses jeunes pousses. "Des courges chinoises", précise-t-elle. "Je les ai fait pousser dans ma salle de bain."

Lire la suite (sur le site du Courrier International)

L’agriculture urbaine se rapproche du soleil

Expression d'une simple envie de mettre les mains dans la terre ou bien d'un geste écologique, les toits verts poussent de mieux en mieux en haut des gratte-ciel américains. The New York Times fait le point sur ces initiatives.
07.07.2009 | Marian Burros | The New York Times

Des lopins de terre fleurissent sur les toits de l'Amérique urbaine comme autant de promesses de tomates juteuses, de fraises des bois et de parfums enivrants de basilic et de lavande. Au-dessus du bruit et de la grisaille de la ville, des jardiniers font pousser des fruits et des légumes. Pour certains, il s'agit simplement de retrouver le plaisir du jardinage ; d'autres sont motivés par un souci écologique ; d'autres encore manient la bêche parce qu'ils savent que les produits locaux se vendent bien.

Les citadins cultivent depuis longtemps des tomates en pots sur les terrasses de leurs immeubles. Mais le maraîchage des hauteurs est une évolution relativement récente de la grande vague des toits verts, qui engage les copropriétaires à remplacer le bitume de leur toit plat par une couverture végétale.

Lire la suite (sur le site du Devoir)

Place aux guérilleros “verts”

A l’aide de petites bombes végétales, des jardiniers clandestins ensemencent les friches, embellissent les cités et éveillent les consciences.
29.10.2009 | Isabelle Paré | Le Devoir

© Droits réservés

En avril dernier, le mot est lancé sur Internet. Les invitations courent sur Facebook. Tout sera préparé à l’aide d’un manuel détaillé obtenu sur la Toile, confectionné avec les moyens du bord. Puis, on décidera du jour de l’attentat à la bombe… verte. “Une vingtaine de personnes se sont donné ­rendez-vous sur Facebook. Puis on a fait des bombes de semences que les gens sont allés lancer là où ça leur plaisait”, explique Sarah, une designer graphiste, nouvellement initiée à ce loisir urbain.

La préparation de bombes de se­mences (seedbombing) fait partie des activités choyées par les guérilleros urbains qui tentent de changer le visage de leur quartier par le jardinage clandestin. Facile. Prenez une boule d’argile, ajoutez un peu de terre, du compost, de l’eau, et insérez des semences triées sur le volet. Laissez sécher. Puis bombardez dans un endroit miteux et laissé en friche, en manque criant de verdure.

Encore embryonnaire à Montréal, le guerilla gardening (guerillagardening.org) est en pleine progression en Amérique et en Europe. Quand ce n’est pas avec binettes et râteaux que les citoyens décident d’améliorer les terrains bétonnés de leur ville, c’est à l’aide de ces bombettes végétales, qui peuvent être lancées sur les terrains inaccessibles et hostiles à presque toutes les formes de végétaux.

Lire la suite (sur le site du Courrier International)