Mythes et réalités sur la pollution dans les murs à pêches

On entend souvent dire: "les sols des murs à pêches sont pollués, il n'est pas possible d'y relancer des activités agricoles". Qu'en est-il vraiment?

En 2008, la DRIAAF (Direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt) d'Ile-de-France a réalisé des prélèvements dans le cadre d'un "plan de surveillance sols et végétaux mis en œuvre sur le périmètre des murs à pêches" (cf. rapport de synthèse). Le premier constat sur la qualité des terres et la pollution n'est pas surprenant: les terres des murs à pêches sont polluées. En cela, elles n’échappent malheureusement pas à la situation généralement connue à proximité des agglomérations, et en particulier sur la majorité des terres périurbaines de Paris.

Par contre, elles sont rarement analysées systématiquement et le plan de surveillance mis en place par la DRIAAF est à cet égard une opportunité pour la cause agricole.

Sur le secteur qui nous intéresse et « concernant les végétaux, le plan de surveillance a permis d'enrichir la base de connaissances sur les thématiques réglementaires, agronomiques, de gestion du risque et d'approche stratégique de développement du site ». Grâce à la mise en place du plan sur trois ans, la DRIAAF est déjà « en mesure de définir un gradient de risque de dépassement de seuil et de préconiser des choix sur les espèces à éviter, voire à proscrire (thym, menthe, poireaux, rhubarbe, salade) et sur les espèces à privilégier (petits pois, légumes-fruits, fruits) ».

Les terres des murs à pêches ne sont donc pas impropres à la culture et les variétés à cultiver sans risques sont d’ores et déjà bien ciblées. Le plan de surveillance constitue bien ainsi une avancée inestimable pour la reprise des activités agricoles à Montreuil.

Télécharger le rapport de synthèse du Plan de surveillance sols et végétaux mis en œuvre sur le périmètre des murs à pêches.